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nutrition — 8 min de lecture — par Rémi
Si les édulcorants de synthèse comme l'aspartame ne trompent plus personne et sont aujourd’hui rattachés à la liste des composants à surveiller, les édulcorants naturels eux, jouissent d’une excellente image.
Stévia, xylitol, on les qualifie volontiers d’alternatives saines au sucre en mettant en avant :
Combiné à cela, leur origine naturelle nous amène intuitivement à les considérer comme sains et à les envisager comme substituts au sucre à la maison.
Seulement, à mesure que nous prenons du recul sur leurs effets, il semblerait que la réalité soit toute autre.
Une autre vérité, cachée sous cette façade de bienfaits, se révèle petit à petit sous le microscope de nos chercheurs et nous invite à sérieusement revoir notre point de vue.
Sans détour, découvrez dans cet article pourquoi les édulcorants naturels peuvent gravement compromettre vos objectifs santé et bien-être, et la meilleure façon de sucrer vos préparations à la maison.
Pas de calories, pas de sucre, il semblerait qu’avec les édulcorants naturels comme la stévia ou le xylitol, nous tenions une trouvaille révolutionnaire permettant d’offrir un goût sucré à nos préparations préférées “sans en subir les conséquences”.
Malheureusement, comme Jason Fung en fait état dans son livre “les lois de l’obésité”, les données commencent à converger en ce sens : nous aurions plutôt masqué le problème.
L’avantage derrière les aliments à indice glycémique faible, c’est qu’ils ne vont pas provoquer de pic glycémique.
Notre taux de glucose sanguin ne va pas grimper en flèche pour ensuite redescendre en chute libre, comme ce serait le cas avec des aliments à indice glycémique élevé, mais va plutôt connaître une légère hausse avant de revenir à son niveau normal.
Et comme lorsque notre taux de glucose sanguin augmente, notre organisme le ramène à sa norme en libérant de l’insuline (une hormone en charge d’évacuer le glucose excédentaire du sang), notre niveau d’insuline, lui aussi, ne connaîtra pas de pic.
Un atout santé majeur car ces pics d’insuline, surtout s’ils sont fréquents, sont extrêmement corrosifs pour la santé et peuvent conduire, comme nous l’explorons plus en détails dans notre article sur les glucides, à des problématiques métaboliques comme la résistance à l’insuline et le diabète de type 2.
Comment ?
Prenons l’exemple de l’alcool.
Si vous avez une consommation très occasionnelle, il y a de fortes chances pour qu’avec un seul verre de whisky, vous flirtiez déjà avec l’état d’ébriété.
En revanche, si vous consommez de l’alcool fort régulièrement, il vous faudra certainement plusieurs verres pour obtenir le même résultat.
Et ce seuil ne cessera d’être repoussé à mesure que votre consommation augmentera.
Votre corps développera une accoutumance et sa réaction à l’alcool sera de moins en moins forte.
Malheureusement, il se passera exactement la même chose avec l’insuline.
Exposé à des flots d’insuline régulièrement, votre organisme va développer ce qu’on appelle une résistance à l’insuline.
Il sera moins réactif à son message et il vous faudra toujours plus d’insuline pour obtenir le même résultat : ramener votre taux de glucose sanguin à sa norme.
Et cette perte de sensibilité peut nous amener à ne plus être en mesure de libérer suffisamment d’insuline pour être autonome dans la gestion de notre glycémie : pour réguler notre glucose sanguin, nous aurons alors besoin d’injections d’insuline de synthèse.
Quand on se penche sur ces questions (glycémie, indice glycémique, mécanique de régulation de la glycémie via l’insuline), on s’aperçoit que la courbe qu’il faut avoir à l’œil ce n’est pas celle de la glycémie mais celle de l’insuline.
C’est l’insuline qui, présente en grande quantité de manière trop fréquente, crée la problématique.
Et puisque :
…on pense instinctivement que sans élévation de la glycémie, il n’est même pas nécessaire de regarder du côté de l’insuline. Il n’y aura rien à voir.
L’insuline est libérée en réponse à une élévation de la glycémie, point. C’est une conséquence.
Seulement, nuance très importante : bien qu’une hausse de la glycémie déclenchera toujours une hausse du niveau d’insuline, une hausse du niveau d’insuline peut tout à fait se produire sans qu’il y ait de hausse de la glycémie.
Vous voyez où est le problème ?
Les édulcorants naturels comme la stévia, bien qu’ils ne fassent pas grimper la glycémie, font grimper l’insuline.
Et pas qu’un peu, puisqu’ils la font grimper plus fortement que le sucre de table (déjà reconnu pour être la pire option lorsqu’il est question de sucrer) !
Donc, on aura beau présenter la stévia comme avantageuse de par son indice glycémique faible, elle représente au final le même danger que le sucre blanc pour notre santé métabolique et nous dirige aussi vite vers des problématiques graves (résistance à l’insuline, diabète de type 2, prise de poids, etc).
Concrètement, pendant que notre vendeur de stévia nous montrera fièrement la courbe relativement plate de la glycémie, sachez qu’il fera de son mieux pour cacher frauduleusement celle de l’insuline en train de dessiner, elle, de vraies montagnes russes.
Ici, les conséquences des édulcorants naturels sont liées à ce qu’on tente de faire en les utilisant : leurrer l’organisme.
Pour les fans d’Harry Potter, impossible de ne pas penser à cette scène hilarante du quatrième volet “Harry Potter et la coupe de feu”, lorsque les frères Weasley, qui n’ont pas l’âge de s’inscrire au tournoi des 3 sorciers, tentent de leurrer le sortilège de limite d’âge de Dumbledore avec une potion de vieillissement.
S’ils parviennent bien à déposer leur nom dans la coupe de feu… ils sont ensuite projetés au sol par magie et changés en vieillards.
La tromperie n’a clairement pas fonctionné ou du moins, pas complètement, et pas sans conséquence.
Ici, avec cette tentative de sucrer grâce à un sucrant sans sucre, c’est la même chose.
En “ressentant” le sucre sans détecter d’apport calorique, le cerveau va percevoir une récompense “incomplète”.
Le leurre va fonctionner, mais pas complètement, déclenchant alors des effets néfastes :
On l’observe très bien à l’IRM.
En effet, on peut clairement voir que, quand un sucrant classique active pleinement le circuit de la récompense (de manière très naturelle), un édulcorant sans calorie ne le fait que très légèrement.
Et cette stimulation incomplète va nous envoyer comme une boule de bowling dans la cuisine pour faire un strike dans notre placard à gâteaux.
Aujourd’hui, les études tendent toutes à montrer, avec l’utilisation régulière de ces édulcorants, une augmentation des pulsions sucrées malheureusement rapidement transformées en habitudes.
On obtient à l’arrivée une suralimentation générale, soit un contresens total au regard des raisons qui nous ont poussées à consommer des édulcorants en premier lieu : manger plus sainement, être plus en forme et en meilleure santé, perdre du poids, etc.
L’échec peut très facilement se chiffrer : en se dirigeant vers des sucrants de ce genre, qui nous permettent à la base de réduire nos calories, on finit par obtenir un total calorique équivalent voire supérieur puisqu'on rajoute à côté des snacks et des grignotages incontrôlables à cause de cette mécanique de pulsions.
Au regard de ce qu’on vient de voir ensemble, on pourrait dire que oui.
Mais à cause de son importante concentration en fructose, cet édulcorant obtenu à partir de l’écorce de bouleau va :
En entendant “fructose” on pense fruit, et on peine à croire que cette forme de sucre puisse représenter un problème.
Mais ce qu’il faut savoir, c’est que :
Pour comprendre la problématique à laquelle on se frotte avec une consommation de fructose importante, on peut imaginer un fakir sur une planche à clous.
Ce dernier n’est pas transpercé car son poids est réparti sur une grande quantité de clous.
Cependant, si vous en retirez jusqu’à n’en laisser plus qu’un, vous observerez un résultat bien différent !
Et avec les sucres, c’est pareil :
Consommer du fructose en grande quantité (comme c’est le cas dès qu’on utilise le fructose comme sucrant), c’est faire reposer l’entièreté de son poids sur un clou pointé sur notre foie.
Utilisé comme sucrant, ce sucre va donc fatiguer le foie et le rendre résistant à l’insuline.
Il ne faudra pas attendre longtemps avant que cette résistance se généralise et passé ce stade, on l’a vu, il nous faudra plus d’insuline pour gérer les mêmes élévations de notre glycémie.
De la même manière qu’en devenant résistant à l’alcool il nous faudra plus de verres pour atteindre l’ébriété, il nous faudra systématiquement plus d’insuline pour ramener notre glycémie dans sa norme.
Autrement dit, petit à petit, notre organisme déclenchera la même réaction avec un morceau de banane qu’avec une plaque de chocolat à dessert.
Et quand on sait que l’insuline, outre son rôle de régulation de la glycémie, est l’hormone du stockage : on peut en déduire qu’on prendra donc autant de poids avec une demi-banane qu’avec une plaque de chocolat à dessert.
Le xylitol, riche en fructose, ne déclenchera donc pas de pic d’insuline sur le coup.
C’est vrai, et c’est irréfutable.
MAIS : sa consommation régulière augmentera à terme la libération d’insuline moyenne pour chaque aliment que nous mangeons.
C’est mille fois pire !
Comme nous l’avons vu, c’est comme si nous mangions des tablettes de chocolat à dessert à chaque repas.
Vous vous faites un bon gâteau pour ce week-end ?
Prenez du vrai sucre.
Optez pour un bon sucre plein de minéraux comme le sucre de fleur de coco.
À dose égale, la quantité de nutriments qu’il apporte est 60 fois supérieure au sucre blanc traditionnel.
Son indice glycémique est bien en dessous avec un indice de 53 contre 70 pour le sucre blanc (et 65 pour le sucre de canne).
Chez nümorning, c’est notre premier choix : c’est le sucre que nous utilisons dans la plupart de nos recettes.
Si vous ne l’avez jamais goûté, testez-le dans votre prochain gâteau.
Mettez-en un peu moins que sur la recette si vous le souhaitez et faites-vous plaisir.
Vous pouvez aussi essayer de sucrer avec de la banane, ça marche très bien.
Mais surtout, éloignez-vous des édulcorants, vous ne gagnerez jamais rien de bon en passant par ce chemin.